Articles avec le tag ‘bibliothécaire’

Un bibliothécaire, pour quoi faire ?

Mardi 26 avril 2011

Les étudiants n’ont décidément plus besoin de nous.

Non contents de nous remplacer par des moniteurs ou des automates de prêt, ils ne s’étonnent même plus de notre absence. Certes, l’autre fois, une affichette les avait prévenus quelques jours à l’avance que le service serait sans doute perturbé à cause de la grève annoncée de longue date.

Du coup, ils ne se sont guère étonnés de ne trouver personne en banque de prêt le matin. Ils ont allumé les lumières, les ordinateurs, et on mené leur petite vie de 9h à 22h, comme si de rien était. Pour les prêts-retours, l’automate était branché, donc pas de soucis apparents.

Sauf que… tout le personnel était en grève, et la bibliothèque était officiellement fermée. Mais comme les femmes de ménage ont un peu de mal à verrouiller la porte d’entrée après leur passage, les étudiants l’ont trouvée ouverte et on cru que la bibliothèque l’était aussi.

Argh !

  • Share/Bookmark

Les nourrissons abrégés

Dimanche 5 décembre 2010

Enfin un premier épisode pour la saison 4 !

Avec un post très court et très concret : ne voilà-t-y pas qu’on m’a sollicité pour une recherche documentaire pleine de NRS.

Damned, que sont ces bêtes-là ? En bon bibliothécaire, je cherche en vain un acronyme, comme les affectionnent mes collègues. Le « S » pour « santé » sans doute ? Et je cherche, et je cherche, et mon meilleur ennemi Google demeure muet.

Heureusement, perdu au milieu de la 57e page de résultat, au milieu d’un obscur PDF, la réponse est apparue : point d’acronyme, mais une abbréviation sauvage :

NRS = nourrisson.

Dans le même ordre d’idées (en tout cas glanés dans le même PDF) :

ENF = enfants

HE = huile essentielle reconstituée

HA = hydroalcoolique

CCL = commercialisation.

Autant d’abbréviations (médicales ?) qui pourraient vous être utiles pour répondre aux questions d’un thésard. À bon entendeur…

  • Share/Bookmark

Le bibliothécaire m’a sauver

Jeudi 1 juillet 2010

Pour tordre le coup aux mauvais plaisants qui pensent que les lecteurs n’ont pas besoin de nous.

Bibliothèque Faidherbe, ce soir. Il fait chaud. Trop chaud. Je cherche le tome 3 de la Guerre d’Alan, excellente BD d’Emmanuel Guibert que je devais lire depuis longtemps. Une dessinatrice de mes connaissances m’en disait des tonnes de bien quand, dans notre folle jeunesse, nous arpentions les ruelles d’Angoulême malgré les frimas de janvier.

images

En tant que bibliothécaire, je mets un point d’honneur à utiliser le catalogue quand je ne trouve pas un livre. Malgré les défauts de celui de la Ville de Paris, qui mouline quand même pas mal, même quand on est sur un de leurs postes. Je ne devrais pas faire le malin, l’OPAC de ma faculté ne marche qu’un jour sur deux en ce moment…

Deux exemplaires pour le tome 3, un emprunté, un disponible. Rien dans les bacs. Rien sur les chariots de retour (mais d’autres pépites intéressantes qui finissent dans ma musette). Rien sur les présentoirs. Au renseignement bibliographique, on tente en vain de m’aider. En me demandant si la guerre d’Alan, c’est le titre en série. Heureusement que je suis de la partie, sinon je n’aurais sans doute rien compris. Ah, le jargon des bibliothécaires

Je renouvelle mon désarroi au prêt. Où est passé ce tome 3, disponible mais introuvable ? Et là fulgurance du bibliothécaire. La guerre d’Alan est sortie en un volume regroupant tous les tomes. Retour au SIGB. Ils l’ont ici. Lourd, mais plus beau et surtout complet, plus de problèmes de tomes perdus. Ca tombe bien, je voulais aussi reprendre le tome 1 pour le conseiller à ma femme. Je le prends. Nickel.

Merci à toi, bibliothécaire chevelu de la bibliothèque Faidherbe. Sous tes allures de rocker cool et désabusé, tu es un pro du renseignement bibliographique (faut bien que je jargonne aussi !). Grâce à toi, mon ami, mon frère, je ne suis pas reparti bredouille, et je vais enfin savoir comment se termine la Seconde Guerre mondiale, en tout cas pour ce grand nigaud d’Alan.

C’est pas l’OPAC qui m’aurait aidé comme ça. Merci, j’avais bien besoin de toi, sans le savoir.

  • Share/Bookmark

La règle n°17

Vendredi 18 septembre 2009

Aujourd’hui, j’ai encore oublié la règle n°17, malgré mes mésaventures passées :

À l’hôpital, ne rentre jamais dans une zone que tu n’as pas clairement identifiée.

En cherchant des bibliothèques de médecine, je m’étais déjà retrouvé dans des services de réanimation néonatale. J’avais traversé des urgences de pédiatrie, semées d’embûches et de bambins blessés et hurlants. J’avais failli rentrer dans une chapelle mortuaire en plein office.

Je suis désormais passé à la vitesse supérieure. À ma décharge, je ne me méfiais pas. Pour une fois, je déambulais dans le bâtiment dévolu à l’université – certes sur le site de l’hôpital, mais pas dans une zone vraiment hospitalière. Au pire, je pensais me perdre dans des couloirs obscurs en cherchant la grande desserte centrale que je sais courir sous toute la longueur du bâtiment.

Mais en poussant cette porte inconnue, je me retrouve (avec une collègue), dans une petite cour exigue et un peu sordide. Personne. Des paravents à notre gauche. Des paravents ? Tiens, c’est rigolo, ça. Qu’est-ce qu’il y a derrière ? Tiens, un cercueil. Un cercueil ouvert ! Ah non, PLUSIEURS CERCUEILS OUVERTS !

C’est vrai, je l’avais oublié, le funérarium de l’hôpital est hébergé dans le bâtiment de la fac. Là où l’on trouve les non-publics, les lecteurs morts, comme l’avait dit une fois l’une de mes collègues

C’est quand même sympa, un funérarium ouvert aux quatre vents, où tout à chacun peut rentrer librement pendant l’heure du déjeuner. La prochaine fois que je m’ennuie à la bibliothèque, je saurai quoi faire…

Argh !

  • Share/Bookmark

Tout n’est que com’

Mercredi 16 septembre 2009

Une histoire déprimante ou encourageante, suivant les points de vue.

Discussion avec un anesthésiste de l’hôpital de passage à la bibliothèque.

Je lui demande s’il y a des revues dans sa spécialité auxquelles nous pourrions nous abonner.

Il me parle de l’AFAR, la référence française en matière d’anesthésie-réanimation. Une revue qui n’a cessé de s’améliorer ces dernières années (dixit notre homme), et que tout le monde veut lire dans son service. Il ont bien un abonnement dans leurs bureaux, mais ils sont trente, et le numéro à peine paru s’arrache entre les différents praticiens. Du coup, notre docteur ne peut souvent pas lire le dernier opus, faute de l’avoir vu passer.

Que nenni, je lui dis qu’on peut peut-être demander un abonnement électronique. Comme ça, les gens du service qui ont aussi des identifiants de la fac pourront tous lire en ligne en même temps leur revue préférée.

Et là, stupéfaction : l’AFAR est dans nos abonnements électroniques, disponible depuis 1996 ! Saut que personne n’a l’air au courant au service anesthésie (le cœur de cible, pourtant) – alors que notre accès distant existe depuis bientôt deux ans…

Il y a encore du boulot ! C’est ça qui est à la fois enthousiasmant (on se sent utile) et déprimant (on engloutit des milliers d’euris dans des ressources électroniques dont les premiers intéressés ignorent l’existence).

Comme quoi, les ressources électroniques sans une bonne grosse tranche de com’ par-dessus, ça ne sert pas à grand chose… Faute de mieux, il faut alpaguer toutes les blouses blanches de passage dans la bib pour leur faire l’article de nos ressources. C’est chronophage, un peu déprimant, mais drôlement intéressant, et pour nous, et pour eux (enfin, j’espère !).

  • Share/Bookmark

La Bioume

Mercredi 30 avril 2008

Non, il ne s’agit pas d’un film avec Sophie Marceau, mais d’une vraie question pour les bibliothécaires médicaux.

J’ai remarqué que la moitié des collègues parlaient de Bioume, quand ils voulaient parler de la BIUM. Franchement, qui peut m’expliquer cette prononciation ? Comme si la BIUM, de par son honorable héritage, avait en fait un nom latin, comme à l’époque où cette langue était le lot commun des médecins et autres universitaires…

Et en Suisse, on prononce ça comment ?

  • Share/Bookmark

Je sors une étude de ma poche

Jeudi 20 décembre 2007

Repéré grâce au blog de David Rothman :

Une étude vient de sortir, intitulée Australian Health Librarians and Web 2.0.

Bon, la population étudiée n’est pas forcément pléthorique et représentative, mais plus de 200 bibliothécaires en médecine ont répondu à l’enquête.

Premier constat : les bibliothèques médicales australiennes sont plutôt modestes : 80 % entre 1 et 5 employés. 30 % entre 5 et 10.

En ce qui concerne le Web 2.0, les bibliothécaires trouvent que les blogs (chic !), les wikis, les fils RSS sont importants pour leur pratique professionnelle, mais… ils les utilisent très peu, que ce soit au travail ou chez eux !

En conclusion : en matière de Web 2.0, les bibliothécaires de médecine australiens sont croyants… mais pas pratiquants !

C’est déjà pas mal !

D’un autre côté, plus de la moitié des répondants sont en poste depuis plus de 10 ans. Ce qui limite la proportion de jeunes geeks bibliothécaires et explique peut-être ces résultats mi-figue, mi-raisin…

  • Share/Bookmark

Librarian ou libraire ?

Vendredi 14 décembre 2007

Anecdote en passant, qui prête à sourire :

L’autre jour, dans une commission de la faculté de médecine, mes collègues et moi-même nous sommes fait appeler « les libraires« …

Au début, ça m’a vexouillé, puis je me suis dis qu’il n’y avait pas de raison : libraire est un aussi beau métier que bibliothécaire, et puis la personne qui a fait la confusion est un américanophile convaincu, qui a passé pas mal de temps aux States. On va dire qu’il a pensé « librarians » – ce qui m’arrive également de temps en temps, à force de lire des « library » à tire-larigot dans tous ces articles en anglais…

  • Share/Bookmark