Articles avec le tag ‘ressources électroniques’

Quelques idées reçues sur MedLine / PubMed

Mardi 28 août 2012

À la suite de discussions avec certains collègues, un petit florilège d’idées reçues sur PubMed / MedLine :

Idée reçue n°1 : « Tout ce qui paraît en médecine est indexé dans MedLine. »

Faux. On estime à 40% le taux de littérature biomédicale dont les articles sont indexés par MedLine (zut, j’ai perdu la référence exacte de ce chiffre). Les articles de 5 000 revues biomédicales sont répertoriés, ce qui est déjà respectable, mais tout n’y est pas.

Idée reçue n°2 : « Si je cherche en français dans PubMed, je vais trouver les articles français. »

Faux. Les références des articles sont retraduites en anglais avant d’être indexées dans MedLine, et notamment le titre (qui apparaît alors entre crochets quand l’anglais n’est pas la langue d’origine). De manière générale, ce n’est jamais une bonne idée de chercher avec des mots-clefs français sur PubMed. Vu la masse d’articles recensés, on trouvera forcément quelques papiers en procédant de la sorte, car il reste toujours des scories non traduites dans certaines références. Sur les 5 000 revues indexées, on ne trouve qu’une centaine de périodiques en français.

Par contre, si vous avez trouvé une référence d’article français, et que le PDF est accessible via PubMed, le texte que vous consulterez sera bien en français. Les gens de la NLM ne poussent pas le vice jusqu’à traduire les articles en anglais. Inversement, PubMed ne traduit pas les articles anglais en français. Ni aucun autre outil d’ailleurs, au grand dam des étudiants qui posent régulièrement la question en formation… Les traducteurs automatiques qui existent ne donnent jamais de résultats satisfaisants, même s’ils permettent de saisir parfois l’idée générale d’un texte dans un idiome qu’on ne maîtrise pas du tout.

Idée reçue n°3 : « Si la revue est indexée dans MedLine, c’est une publication de qualité. »

Souvent vrai, parfois faux. Si la plupart des revues répertoriées sont de qualité, il y en a aussi qui n’ont que très peu à voir avec la recherche. Des revues avec de belles photos en couleur, où l’on déniche parfois quelques lignes de textes entre les pleines pages de publicité (non, non, je ne citerai pas de noms !).

Idée reçue n°4 : « Tous les articles sont accessibles en PDF sur PubMed. »

Faux. Déjà, tous les articles n’existent pas en format numérique. Si une icône apparaît en haut à droite de la notice, vous avez de la chance, l’article existe en numérique, et en cliquant sur l’icône vous pourrez y accéder… mais pas toujours gratuitement ! On estime à environ 25% du total les articles dont le contenu est accessible gratuitement en ligne via PubMed. Il s’agit de textes déposés dans des archives ouvertes ou publiés dans des revues en Free Access. Pour le reste, vous devrez vous contenter d’un résumé, dans le meilleur des cas. À moins de bénéficier d’un accès institutionnel qui vous fournira les articles des revues payantes pour lesquelles votre institution a contracté un abonnement.

Idée reçue n°5 : « Tous les articles sont indexés avec des mots-clefs du Mesh » ou « En faisant une recherche PubMed avec les mots-clefs du Mesh je vais trouver tous les articles sur mon sujet. »

Faux. Dans PubMed, les références sont visibles avant même qu’elles n’aient été indexées avec les mots clefs MeSH qui vont bien. On ne peut alors les trouver que par les mots qui apparaissent notamment dans le titre ou le résumé, ou via les mots-clefs fournis par l’auteur ou l’éditeur (qui ne sont pas nécessairement des mots-clefs MeSH). Ce sont les fameux articles qui apparaissent avec le mentions [PubMed - in process] ou [PubMed - as supplied by publisher].

Comment alors être sûr de récupérer jusqu’aux articles les plus récents sur votre sujet, ceux qui n’ont pas encore été indexés ? Le mieux est de lancer votre recherche via l’interface du CISMeF. En fonction des mots-clefs MeSH que vous aurez choisis (en français de surcroît, grâce à la traduction de l’INSERM), cette dernière va rajouter à l’équation de recherche tous les synonymes de vos termes (ceux qui apparaissent dans la fiche MeSH des termes que vous aurez sélectionnés) et les chercher dans les titres et résumés des articles en cours d’indexation.

Idée reçue n°6 : « Toutes les réalités médicales sont présentes dans le MeSH. »

Faux. Avec plus de 25 000 termes, le MeSH recouvre une bonne partie du vocabulaire médical, notamment pour l’anatomie, les maladies, les traitements… Mais il y a des choses que l’on ne trouve pas. Pour chercher des articles concernant un terme ou une expression introuvable dans le MeSH, il existe une astuce. Par exemple, le concept de « dose intégrale« , en radiothérapie, n’est pas répertorié dans le MeSH. Pour trouver des articles qui évoquent ce concept, il faut rentrer l’équation suivante : « integral dose » [TIAB]. Cela va indiquer à PubMed de chercher votre expression (tous les mots qui se suivent dans cet ordre) dans le titres ([TI] comme Title) et les résumés ([AB] comme Abstract) des articles présents dans la base. Et là, bingo, vous trouverez quand même des articles sur votre sujet.

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L’internat qui enfle, qui enfle…

Jeudi 10 février 2011

Les manuels d’internat font partie des best-sellers des bibliothèques de médecine.

Les DCEM se jettent littéralement dessus. Ils ne peuvent pas acheter tout ce qui sort, alors ils empruntent, tous la même spécialité en même temps, en fonction des cours et des examens. Et comme nous n’avons jamais assez d’exemplaires pour eux, les emprunts donnent parfois lieu à une compétition acharnée (truandage pour se faire prolonger les prêts, emprunts croisés avec les cartes des copains – bonjour les embrouilles en cas de retard, exemplaires sciemment mal rangés ou dissimulés derrière des étagères pour que les collègues ne le trouvent pas… J’en passe et des meilleures).

Et l’intérêt pour le papier ne se dément pas. Alors que les éditeurs français, toujours frileux, commencent timidement à tendre un orteil dans le bain de l’édition électronique, les étudiants rechignent à utiliser les manuels en ligne que nous leur proposons en test. Ils veulent du bon vieux papier, qu’on peut transporter avec soi et stabiloter à loisir. Quand les tablettes auront materné les nouvelles générations, et que les ebooks ne seront plus des PDF intouchables, peut-être les choses changeront-elles… Bien sûr, ils se « contentent » de l’électronique quand ils n’ont pas le choix : pays sans bonnes bibliothèques, textbooks trop chers ou volumineux qu’on ne peut pas emprunter, manuels dont tous les exemplaires sont sortis… Surtout que tout ou presque est disponible en ligne d’une manière ou d’une autre, sans attendre que les éditeurs se décident enfin à proposer des offres électroniques cohérentes et abordables. Quand on leur parle des ebooks pendant les formations, les étudiants prennent un malin plaisir à échanger avec leurs camarades les meilleurs adresses pour télécharger tel ou tel manuel, au grand dam du formateur…

Tout ça pour dire qu’une grosse bibliothèque de médecine se doit d’acheter tout ce qui sort en internat, toutes spécialités confondues. Enfin, presque tout, car il existe quand même certaines collections tellement mauvaises que les étudiants ne les empruntent même pas… Non, je ne donnerai pas de non, consultez donc vos stats de prêts !

Sauf qu’en 2008, nous avions évalué qu’il sortait chaque année une centaine de nouveaux titres « internat », tout compris. Pour un prix moyen d’une vingtaine d’euros. Ce qui ne veut rien dire. Car les manuels d’internat appartiennent en gros à deux catégories : les petits à spirales, dans les 10 euros (difficiles à équiper et à ranger : où voulez-vous placer l’antivol ? Et la cote, vu qu’il n’y a pas de dos !?). Et les gros manuels qui dépassent les 30 euros.

Problème. Je viens de faire le bilan 2010. Et nous avons acheté 160 nouveautés ! Pour un prix moyen flirtant toujours avec les 19 euros. Mais 160, c’est plus de 50% de nouveaux titres en deux-trois ans. Ce qui entraîne un budget en hausse considérable, sachant que les manuels d’internat s’achètent parfois par paquets de 30 dans les grandes BU.

À ce problème s’adjoint la question d’un certain éditeur français, aux couvertures flashy – que je ne nommerai pas, car je suis lache. Et puis tout le monde le reconnaîtra. Éditeur connu pour sa production prolifique. Un peu trop même, puisque nous croulons sur les nouveautés, qui ont parfois un goût de réchauffé, à ce que nous en disent les étudiants. Nouvelles éditions où seule la couverture aurait changé, nouvelles collections qui reprendraient des bouts d’autres séries, coquilles en pagaille… Dommage, alors que plein de titres chez eux tiennent la route et sont de grands succès. Il n’y a pas que les bibliothécaires qui se posent des questions, puisque certains étudiants ont même lancé une idée de boycott des récentes publications de l’éditeur, jugées trop décevantes.

Tout ça pour dire qu’il y a de plus en plus d’internat, et que nous avons de moins en moins de sous pour les acheter !

Si vous connaissez les mêmes soucis, témoignez (lachez vos com, comme disent les jeunes).

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EM-Consulte devient EM-Premium. Et alors ?

Mercredi 2 février 2011

Au départ, la terre était une immense boule de feu, et il y avait l’encyclopédie médico-chirurgicale.

Une de ces publications en feuillets, dans des dizaines de classeurs, qu’il fallait mettre à jour en permanence. Retirer les feuillets trop vieux, en mettre de nouveaux à la place, qu’on recevait par courrier. L’intégrale de l’EMC faisait presque dans les 10 mètres linéaires. Un casse-tête en termes de place et de gestion. Vous savez, le genre de truc qui existe aussi en droit…

Mais une bonne encyclopédie médicale, en français, par spécialités, avec de bonnes bibliographies à la fin de chaque article. Et mise à jour en permanence, donc. Avec, une fois n’est pas coutume, des choses intéressantes pour les paramédicaux, orthophonie, psychomotricité, orthoptie…

Puis est venue EM-Consulte, habile jeu de mots pour garder EMC (le nouvel EM étant peut-être une référence à Elsevier-Masson, l’éditeur ?). La version en ligne de ladite encyclopédie. Plus de problèmes de place, plus de problème de mise à jour. Mais des problèmes avec les vieux lecteurs qui ne comprenaient pas pourquoi on avait bazardé nos exemplaires papier – exemplaires que, soit dit en passant, aucun service de l’hôpital n’avait souhaité récupérer.

Mais de bons gros défauts aussi :

- Aucune possibilité d’accès distant pour les bibliothèques (hallucinant mais vrai) ;

- Plus aucune trace des vieux articles archivés avant 2003 (dommage… fallait pas jeter tout le papier !) ;

- Des résultats pollués par des articles de revues Elsevier, pertinents, mais souvent payants et pas accessibles, au beau milieu des articles de l’encyclopédie.

Puis est venu en ce début d’année 2011 EM-Premium, une nouvelle plateforme qui remplace EM-Consulte (dommage, ça fait plus « EMC » ça !).

Un gros bon point : l’accès distant serait paraît-il possible, moyennant une majoration de 5% du prix (il était temps, les gars !).

Un gros point noir : toujours pas Zotero-compatible. Ni avec aucun autre outil de gestion bibliographique, pour ce que m’en avaient dit les techiniciens de Masson…

Tiens, pendant qu’on parle d’Elsevier, une université a enfin réussi à renégocier les contrats avec cet éditeur : http://www.upmc.fr/fr/salle_de_presse/upmc_dans_les_medias/agences/elsevier.html

Un exemple à suivre, soutenu par les chercheurs (en tout cas ceux avec qui j’ai eu l’heur d’en discuter), qui voient eux aussi d’un mauvais oeil les pratiques monopolistiques de cet éditeur.

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Le bonheur, c’est simple comme un coup de fil

Samedi 19 juin 2010

D’habitude, je dois récupérer environ un appel téléphonique improbable par semaine. À croire que lorsque l’on tape « bibliothèque » sur Google, c’est la page de notre pauvre petite bibliothèque hospitalière qui apparaît en premier résultat.

Hier, pourtant, le record a été battu avec 3 appels consécutifs :

 » Bonjour, je suis bien dans une bibliothèque ? »

 » Mmmm. Oui. »

 » C’est facile de travailler chez vous ? »

En fait, la personne voulait des renseignements sur les concours de bibliothèques. Redirigée vers la bibliothèque Buffon, avec son fonds spécialisé.

2e appel :

 » Bonjour, je vide un appartement et je voudrais vous donner des livres. »

 » Quelle bonne idée ! Ce sont des livres de médecine, bien entendu ? »

 » Ben non, pourquoi ? »

Apparemment, on nous a confondu avec la médiathèque de l’APHP à l’étage du dessous – qui, soit dit en passant, n’accepte pas les dons de livres (mais oui pour les DVD, pas fous !). D’ailleurs, nous n’acceptons nous non plus que très très rarement les dons de livres. On passe notre temps à faire du désherbage pour récupérer de la place, c’est pas pour récupérer les vieilles revues des labos alentour ! C’est la BIUM la bibliothèque patrimoniale, pas nous ».

Et le meilleur pour la fin :

« Bonjour, je voudrais parler à Science Direct. »

« Ici, c’est la bibliothèque de l’hôpital. »

« Bizarre, on m’avait dit que c’était le numéro de Science Direct ! »

Vous vous trompez, Madame, ici vous êtes chez les victimes de Science Direct, ceux qui sont traités comme des vaches à lait par les éditeurs électroniques !

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Le manuel du parfait pirate

Samedi 26 septembre 2009

En fait, il s’agit plutôt du piratage des manuels.
Cela m’étonnait aussi, que les bouquins de médecine, si chers, ne soient pas piratés par les étudiants. Il y avait bien eu quelques articles sur TheStudentBay, équivalent du mal-en-point PirateBay, soi-disant pour les manuels estudiantins.

Mais bon, c’était en Suède, donc plutôt j’imagine pour des ouvrages en suédois, ou en anglais.

J’étais bien loin du compte.

Discussion avec un deuxième cycle :
- »Bon, on va vous revoir à la bibliothèque cette année »
- « Non, je n’aurai pas le temps. »
- « Oui, avec toutes nos nouvelles ressources électroniques, je comprends qu’on passe moins souvent. Mais bon, les manuels, il faut bien venir les emprunter. »
- « En fait, je n’ai pas besoin d’emprunter des manuels… »
- « Ah ?! Mais on ne propose rien en ligne. C’est pas la faute demander aux éditeurs français des offres en ligne pourtant… »
- « Comment pensez-vous qu’ils font au Magrheb ou en Afrique, où ils n’ont pas assez d’argent pour s’acheter les livres. Ils se débrouillent. Nous aussi. »

Et moi de découvrir de beaux sites, où l’on trouve tous les jolis manuels dont on a besoin. C’est beau, bien fait, il y a toutes les infos utiles, même des photos de couvertures, des classements par spécialités… C’est un peu rustique (le site n’est qu’un blog, en fait), mais diablement efficace. L’hypocrisie est de mise – l’auteur dit promouvoir les ouvrages, en insérant d’ailleurs pour chaque titre un lien vers Amazon.
Et l’on se retrouve, via des liens Bitorrent, avec de plus ou moins beaux PDF de manuels de médecine en français. Bon, on ne trouve pas tout non plus, parfois, ce n’est pas la dernière édition ou bien la numérisation a été réalisée à la hussarde (devrais-je dire « à la Google » ?) avec pages décalées, effets de manches et petits doigts.

Dormez tranquilles, éditeurs français qui refusez obstinément de nous proposer des manuels en ligne récents pour nos étudiants en médecine. Ces derniers numérisent pour vous. Mais je ne suis pas sûr que vous y gagnerez au bout du compte !

Seuls quelques-uns se lancent timidement sur le marché, au moment où je vous parle. Par exemple, la Collection du conférencier, de l’ogre Elsevier (Masson), disponible sur Numilog (Masson qui propose en tout 21 ebooks médicaux en français sur ce site, au jour d’aujourd’hui, comme on dit en mauvais français). Le problème de Numilog appliqué aux bibliothèques, c’est qu’ils réussissent l’exploit de reproduire dans le monde virtuel les limitations du monde réel : le document est en PDF, mais il n’y a que quelques accès simultanés pour les lecteurs, comme si l’on avait un nombre limité d’exemplaires sur des étagères ! En plus, quand on achète, on économise seulement quelques centimes d’euros par rapport à la version papier. Sans parler du fait qu’on se retrouve bien souvent avec une ancienne édition, alors qu’une nouvelle à jour est par contre disponible… en papier.

[mise à jour : je suis en fait beaucoup trop sévère avec Numilog. Il s'avère que cette société est avant tout un distributeur, qui n'influe en rien sur les choix des éditeurs. Si une maison d'édition ne souhaite diffuser que de vieilles éditions, Numilog n'y peut rien. Au temps pour moi ! Quant au nombre d'exemplaires disponibles, j'imagine que ce sont des choix propres aux bibliothèques]

Bref, le PDF avec tous les défauts du papier !

C’est encore bien timide, tout ça, on sent que les éditeurs font des tests : on ne prend aucun risque en verrouillant bien tout, sans risquer de perdre de l’argent, au pire ce n’est qu’une édition périmée…

L’exemple de l’industrie du disque ne doit pas être suffisamment éclatant…

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Tout n’est que com’

Mercredi 16 septembre 2009

Une histoire déprimante ou encourageante, suivant les points de vue.

Discussion avec un anesthésiste de l’hôpital de passage à la bibliothèque.

Je lui demande s’il y a des revues dans sa spécialité auxquelles nous pourrions nous abonner.

Il me parle de l’AFAR, la référence française en matière d’anesthésie-réanimation. Une revue qui n’a cessé de s’améliorer ces dernières années (dixit notre homme), et que tout le monde veut lire dans son service. Il ont bien un abonnement dans leurs bureaux, mais ils sont trente, et le numéro à peine paru s’arrache entre les différents praticiens. Du coup, notre docteur ne peut souvent pas lire le dernier opus, faute de l’avoir vu passer.

Que nenni, je lui dis qu’on peut peut-être demander un abonnement électronique. Comme ça, les gens du service qui ont aussi des identifiants de la fac pourront tous lire en ligne en même temps leur revue préférée.

Et là, stupéfaction : l’AFAR est dans nos abonnements électroniques, disponible depuis 1996 ! Saut que personne n’a l’air au courant au service anesthésie (le cœur de cible, pourtant) – alors que notre accès distant existe depuis bientôt deux ans…

Il y a encore du boulot ! C’est ça qui est à la fois enthousiasmant (on se sent utile) et déprimant (on engloutit des milliers d’euris dans des ressources électroniques dont les premiers intéressés ignorent l’existence).

Comme quoi, les ressources électroniques sans une bonne grosse tranche de com’ par-dessus, ça ne sert pas à grand chose… Faute de mieux, il faut alpaguer toutes les blouses blanches de passage dans la bib pour leur faire l’article de nos ressources. C’est chronophage, un peu déprimant, mais drôlement intéressant, et pour nous, et pour eux (enfin, j’espère !).

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Les filtres de PubMed

Vendredi 5 décembre 2008

Aujourd’hui, je profite de la réinscription d’un lecteur en banque de prêt pour lui présenter nos ressources électroniques. Ledit lecteur, un jeune chef de clinique, en profite pour me demander si notre université propose un filtre pour PubMed, à l’image de ce que fait l’APHP.

Effarement de ma part. Je ne vois pas du tout de quoi il parle. Et là le jeune professionnel de m’expliquer qu’il est possible de paramétrer dans son compte MyNCBI des filtres correspondant à l’institution dont on dépend.

Démonstration en image : je me connecte sur mon compte MyNCBI (que j’ai créé depuis longtemps, hein, comme tout bon médecin qui se respecte, et qui utilise PubMed quotidiennement).

Au milieu de la page, il y a la rubrique « Search Filters« . PubMed s’étonne, à juste titre, que je n’ai encore sélectionné aucun filtre, alors il me propose d’en ajouter. Je clique sur « Add Some » (ce qui me rappelle Duke Nukem et son « Come Get Some« , mais ceci est une autre histoire).

Bon, je sais, mes captures d’écran sont rikikis…

PubMed me demande ensuite sur quelle base je veux ajouter des filtres. Je choisis PubMed, bien évidemment, puisque c’est le sujet de la démonstration d’aujourd’hui (mais ce n’est que la première proposition en haut à gauche, il en existe plein d’autres, comme d’habitude avec la National Library of Medicine).

 On va dire que je suis un professionnel de l’APHP, par exemple, et que l’ordinateur de mon bureau est branché sur le réseau de cette vénérable institution. Je tape « assistance » dans la fenêtre de recherche, et je trouve le filtre « Assistance publique hôpitaux de Paris« . Je coche les deux cases tout en bas :

- la première rajoutera un onglet « APHP » à mes résultats de recherche dans PubMed. Si je trouve par exemple 25 000 références d’articles sur un sujet, dans l’onglet « APHP » je ne verrai plus que les articles parus dans des revues en ligne auxquelles est abonnée l’APHP (et pour lesquelles j’ai donc accès au full text en PDF depuis mon poste) ;

- la deuxième rajoute une icône APHP au bas des notices de résultats qui correspondent à un article paru (aussi) dans une revue à laquelle l’AP est abonnée (et si je clique sur l’icône, le PDF m’arrive tout cuit – toujours si je suis sur mon poste APHP, hein !).

Ci-dessous, une page de résultats (22 000 articles), avec deux onglets qui filtrent : l’un les ressources d’une université parisienne (4 300 résultats) et celles de l’APHP (le deuxième onglet, 1 600 références)

Ci-dessous, un exemple de résultat avec l’icône APHP qui pointe vers le PDF.

Bon, comme vous le voyez ci-dessus (ou pas, c’est tout petit), l’onglet APHP apparaît comme « ifrhplib » – on fait plus intuitif… Quant au premier onglet sur mes captures d’écran, il correspond aux ressources auxquelles sont abonnées les bibliothèques de l’université Paris 6 (UPMC) – choix totalement aléatoire dû à une main innocente que nous ne nommerons pas.

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Nouvelles gâteries d’Ovid

Mercredi 9 janvier 2008

Encore une ressource à essayer gratuitement chez Ovid, jusqu’à la fin du mois de janvier : PsycEXTRA, qui fait partie de la suite Ovid de l‘American Psychological Association.

Soit 100 000 références, 600 000 pages, issues de la littérature grise.

Ça se passe ici : http://www.ovid.com/site/rotm/index.jsp

Merci au blog de la BIUM (la suisse, pas la nôtre !).

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Je transmets !

Mercredi 12 décembre 2007

Voici le message reçu d’une collègue qui travaille au Réseau Cochrane Francophone . Merci d’en prendre connaissance.

Pétition électronique

Chers Tous,

Vous trouverez ci-dessous le texte anglais de Norbert Wilk (après le message de Nick Royle) relatif à une pétition demandant le libre accès à la Cochrane Library pour tous les habitants des pays de l’Union Européenne. Les droits d’accès étant à la charge de l’Union Européenne. Il est intéressant de noter que cette initiative n’est pas lancée par la Cochrane Collaboration mais par d’autres personnes. Elle n’en prend que plus de poids.

Comme vous le savez, les habitants des pays de l’Union Européenne ne sont pas tous égaux en ce qui concerne l’accès gratuit à la Cochrane Library. Alors que certains pays ou certaines régions ont déjà pris à leur charge le prix de l’accès à la Cochrane Library, permettant ainsi à leurs habitants de ne pas payer les droits pour accéder aux revues Cochrane dans leur intégralité, d’autres n’ont pas encore franchi ce pas. Afin de promouvoir l’accès des revues systématiques Cochrane à tous les habitants de l’Union Européenne, il est de la plus haute importance d’appuyer cette pétition.

Cette pétition est active jusqu’au 21 mars 2008 et vous pouvez la signer et la faire signer sur le site http://cochrane.epetitions.net

Faites circuler ce courrier électronique le plus largement possible. Vous pouvez également utiliser l’option « Tell a friend « sur le site http://cochrane.epetitions.net une fois que vous avez signé la pétition.

Un grand merci pour votre implication, cela en vaut la peine.

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La médecine en archives ouvertes

Lundi 29 octobre 2007

Le 23 octobre dernier, le sénat américain a adopté une disposition favorisant le développement des archives ouvertes en médecine : les articles rendant compte de recherches financées par le NIH (National Institutes of Health) devraient être déposés dans l’archive ouverte PubMed, dans un délai maximum de 12 mois après leur publication en revue.

Comme le NIH est la plus importante source de financement de la recherche biomédicale aux États-Unis, ça peut faire du monde. Et cela concrétiserait l’idée que les articles rendant compte de recherches financées sur fonds publics doivent être accessibles à tous. Comme l’INSERM s’inspire souvent de la politique du NIH pour les archives ouvertes, la mesure pourrait être exportée ailleurs dans le monde.

Cette décision intervient dans le cadre d’un processus législatif qui n’est malheureusement pas encore achevé – le texte doit repasser devant une commission paritaire et être validé par Deubeuliou. Le lobbying du très discutable PRISM (Partnership for Research Integrity in Science and Medicine) peut donc encore faire capoter cette mesure. Ce ne seraient pas ces éditeurs qui ont l’air de croire que les bibliothèques (entre autres) sont des vaches à lait ?

Information obtenue via la dépêche du GFII (groupement français de l’industrie de l’information).

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