Rions un peu avec le ministère de la Santé – mais ce que je vais raconter, tout le monde le sait. Ça vous est forcément arrivé, à vous ou l’un de vos proches.
En tant que bibliothécaire médical, nous avons la chance de bénéficier de certains avantages réservés habituellement aux docteurs : la réduction sur l’expresso à la cafette, le respect de certains étudiants en médecine étourdis qui nous prennent pour des praticiens, et les vaccins à l’œil (enfin gratuits, entendons-nous bien), notamment celui de la grippe saisonnière.
La grippe porcine mexicaine (dite A pour ne pas vexer les cochons mexicains) ne fait pas exception à la règle. Alors que le bas peuple faisait la queue plusieurs heures d’affilée dans des gymnases ou des salles des fêtes, les bibliothécaires pouvaient se faire vacciner à l’hôpital.
En l’occurrence, pour votre serviteur, cela s’est traduit par un accueil chaleureux, dans des bureaux déserts, par deux infirmières désœuvrées à qui il restait une dose de vaccin (souvenez-vous, ils sont conditionnés par 10, pour que ce soit moins pratique) :
« Ça tombe bien, il n’y a personne et on allait jeter la dernière dose, vu que c’est la fin de la journée. »
Comme vous le savez, tous n’auront pas eu cette chance, tant l’organisation laissait à désirer : ma conjointe, enceinte jusqu’aux yeux, a reçu son bon de vaccination la veille du terme de sa grossesse (pas de chance, il s’est avéré que c’était aussi le jour de son accouchement ! Too late!). Une amie, qui a accouché un mois avant nous, n’avait pas encore reçu son bon alors que nous venions d’avoir le nôtre. Et si j’écris ce billet, c’est que j’ai reçu le mien (en tant que parent d’un nourrisson, j’imagine) hier (alors que je suis donc vacciné depuis plus d’un mois et que l’épidémie n’a plus le vent en poupe).
Une organisation et un suivi des vaccinations qui forcent le respect. Il vaut peut-être mieux d’ailleurs, puisque le vaccin serait un poison secret distillé par les Illuminati. C’est forcément vrai, ils le disent sur TF1, un peu à leur corps défendant mais bon. Pour une fois que j’ai l’occasion d’encapsuler une vidéo putassière, j’en profite. Ce billet devient vraiment du grand n’importe quoi. Que sont les bibliothèques médicales devenues ?
envoyé par zap-tele. – Gag, sketch et parodie humouristique en video.
Conclusion : en cas de vraie pandémie méchante (ou d’attaque terroriste à l’arme bactériologique, soyons fous), on sera tous morts en dix jours.
En attendant, 4 000 postes vont être supprimés à l’Assistance publique…