Articles avec le tag ‘D4’

Encore, toujours plus d’internat !

Jeudi 12 mai 2011

Toujours sur la brèche pour les histoires d’internat.

Vous hésitez sur les titres à acheter parmi les 78 nouvelles collections qui sortent chaque année chez VG ?

En exclusivité, quelques conseils émanant de nos lecteurs (échantillon de D3/D4, pas du tout représentatifs de rien, mais ça peut donner des pistes). Je n’ai aucun mérite, je fais rien qu’à répéter ce que m’a dit mon collègue acquéreur qui s’est penché sur la question :

Nouvelles collections qui sont les plus empruntées :

- « Dossiers thématiques transversaux », la plus demandée, à vous de voir si c’est un critère de qualité suffisant ;

- « Dossiers de spécialité », ça sort bien aussi ;

- « Médecine KB » ;

- « Sous-colles », « Nouveaux dossiers cliniques » et « Derniers tours ECN+ » : sortent moins, mais quand même pas mal.

Si vous avez d’autres retours, je les publierai aussi, bien entendu.

En attendant de nouvelles enquêtes…

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L’internat qui enfle, qui enfle…

Jeudi 10 février 2011

Les manuels d’internat font partie des best-sellers des bibliothèques de médecine.

Les DCEM se jettent littéralement dessus. Ils ne peuvent pas acheter tout ce qui sort, alors ils empruntent, tous la même spécialité en même temps, en fonction des cours et des examens. Et comme nous n’avons jamais assez d’exemplaires pour eux, les emprunts donnent parfois lieu à une compétition acharnée (truandage pour se faire prolonger les prêts, emprunts croisés avec les cartes des copains – bonjour les embrouilles en cas de retard, exemplaires sciemment mal rangés ou dissimulés derrière des étagères pour que les collègues ne le trouvent pas… J’en passe et des meilleures).

Et l’intérêt pour le papier ne se dément pas. Alors que les éditeurs français, toujours frileux, commencent timidement à tendre un orteil dans le bain de l’édition électronique, les étudiants rechignent à utiliser les manuels en ligne que nous leur proposons en test. Ils veulent du bon vieux papier, qu’on peut transporter avec soi et stabiloter à loisir. Quand les tablettes auront materné les nouvelles générations, et que les ebooks ne seront plus des PDF intouchables, peut-être les choses changeront-elles… Bien sûr, ils se « contentent » de l’électronique quand ils n’ont pas le choix : pays sans bonnes bibliothèques, textbooks trop chers ou volumineux qu’on ne peut pas emprunter, manuels dont tous les exemplaires sont sortis… Surtout que tout ou presque est disponible en ligne d’une manière ou d’une autre, sans attendre que les éditeurs se décident enfin à proposer des offres électroniques cohérentes et abordables. Quand on leur parle des ebooks pendant les formations, les étudiants prennent un malin plaisir à échanger avec leurs camarades les meilleurs adresses pour télécharger tel ou tel manuel, au grand dam du formateur…

Tout ça pour dire qu’une grosse bibliothèque de médecine se doit d’acheter tout ce qui sort en internat, toutes spécialités confondues. Enfin, presque tout, car il existe quand même certaines collections tellement mauvaises que les étudiants ne les empruntent même pas… Non, je ne donnerai pas de non, consultez donc vos stats de prêts !

Sauf qu’en 2008, nous avions évalué qu’il sortait chaque année une centaine de nouveaux titres « internat », tout compris. Pour un prix moyen d’une vingtaine d’euros. Ce qui ne veut rien dire. Car les manuels d’internat appartiennent en gros à deux catégories : les petits à spirales, dans les 10 euros (difficiles à équiper et à ranger : où voulez-vous placer l’antivol ? Et la cote, vu qu’il n’y a pas de dos !?). Et les gros manuels qui dépassent les 30 euros.

Problème. Je viens de faire le bilan 2010. Et nous avons acheté 160 nouveautés ! Pour un prix moyen flirtant toujours avec les 19 euros. Mais 160, c’est plus de 50% de nouveaux titres en deux-trois ans. Ce qui entraîne un budget en hausse considérable, sachant que les manuels d’internat s’achètent parfois par paquets de 30 dans les grandes BU.

À ce problème s’adjoint la question d’un certain éditeur français, aux couvertures flashy – que je ne nommerai pas, car je suis lache. Et puis tout le monde le reconnaîtra. Éditeur connu pour sa production prolifique. Un peu trop même, puisque nous croulons sur les nouveautés, qui ont parfois un goût de réchauffé, à ce que nous en disent les étudiants. Nouvelles éditions où seule la couverture aurait changé, nouvelles collections qui reprendraient des bouts d’autres séries, coquilles en pagaille… Dommage, alors que plein de titres chez eux tiennent la route et sont de grands succès. Il n’y a pas que les bibliothécaires qui se posent des questions, puisque certains étudiants ont même lancé une idée de boycott des récentes publications de l’éditeur, jugées trop décevantes.

Tout ça pour dire qu’il y a de plus en plus d’internat, et que nous avons de moins en moins de sous pour les acheter !

Si vous connaissez les mêmes soucis, témoignez (lachez vos com, comme disent les jeunes).

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Le retour du docteur m’abuse, et les étudiants avec moi

Lundi 26 avril 2010

Aujourd’hui, petit événement à la bibliothèque. Un médecin a osé s’aventurer en salle de lecture, en pleine heure de pointe. Impérieux, il m’a salué de l’air entendu qui le caractérise, avant d’aller tout là-bas, au fond de la salle, là où il a ses habitudes. Mais des habitudes plutôt nocturnes, puisqu’il vient d’ordinaire après 18h, après la fermeture de la bibliothèque. Il fait partie de ces privilégiés qui disposent d’un accès VIP par badge, 24h/24h. Seuls les chefs de service – « et leurs proches collaborateurs« , ont droit au badge, même si les D4 aimeraient bien aussi.

Mais là, il était 15 h, et la bibliothèque était pleine d’étudiants, des D3/D4 en l’occurrence (seuls parmi leurs pairs à accéder à la bibliothèque hospitalière, anciennement réservée aux professionnels).

Pourtant, le docteur s’avance au milieu des jeunes ébahis, indifférent aux regards surpris qu’il suscite. Et le voilà, croisant les jambes négligemment, assis à une table en face d’une étudiante qui fait semblant de ne pas le voir.

Les autres médecins sont plus discrets. Ils viennent en coup de vent feuilleter quelques revues, ou récupérer quelques photocopies (heureusement, les porte-revues et les boîtes où nous déposons les articles sont à l’entrée de la salle, nul besoin pour eux de s’aventurer au milieu de la piétaille). Quand ils n’envoient pas leur secrétaire à leur place, faute de temps. Ou bien alors ils reconnaissent, résignés, la présence des DCEM qui ont peuplé leur ancien espace de travail. Certains osant même un salut badin de la main en direction de leurs élèves, depuis l’entrée, quand ils discutent avec nous : « Bonjour à tous. Excusez-moi de vous déranger si je parle un peu fort ! »

On est moins discret quand on est un peu dur de la feuille…

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Les jours à risque en BU de médecine

Lundi 22 juin 2009

En bibliothèque de médecine, il y a des jours différents des autres.

Bien souvent, nos étudiants sont très attachés à leurs bibliothèques. C’est là qu’ils suent sang et eau pendant 6 ou 7 ou 8 ans avant de décrocher leur internat. Alors quand ils franchissent une étape, ils aiment bien la fêter, si possible à la bibliothèque, lieu hautement symbolique.

Ce qui n’est pas pour arranger nos affaires.

La date à risque est par définition le soir du dernier jour de l’ECN. Les étudiants sont alors tentés de débouler en BU avec force bouteilles de bière et enceintes pour célébrer la fin du calvaire. La fiesta qui s’ensuit présente de nombreux désavantages  : tapage qui empêche les autres étudiants de travailler, projections de liquides et autres détritus qui font le délice des équipes de ménage du lendemain matin, acrobaties diverses qui envoient parfois certains candidats… aux urgences toutes proches, où ils se font tancer par leurs compères de garde !

Autre date à risque : le premier soir de l’amphithéâtre dit « de garnison« , où les futurs internes choisissent enfin leur spécialité. Les premiers reçus, qui décrochent donc la spécialité de leur choix, sont heureux d’aller fêter cela à la bibliothèque. Les autres soirs sont plus calmes : quand on est moins bien classé et qu’on a pas eu la spécialité qu’on souhaitait, on est moins guilleret !

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Paramédicales, soleil des BU (Je t’aime, moi non plus)

Samedi 14 juin 2008

Les paramédicaux sont souvent des paramédicales. Car il faut bien le dire, les hommes ne se bousculent pas dans les formations d’orthophonie ou de psychomotricité.

Je me souviens, la larme à l’œil, de ma première formation. Par un petit (lundi) matin blême, il s’agissait de présenter les ressources de nos bibliothèques à la nouvelle promotion de psychomotriciens. Lesquels se sont révélés être, pour la plupart, des psychomotriciennes. Les quelques mâles de la meute s’étaient regroupés par grappe de 2 ou 3, dans un coin de la salle, près des fenêtres, peut-être pour pouvoir se sauver plus vite en cas de réaction anti-masculine inopinée de la part de leurs camarades. C’était tout mignon, et l’on ignorait s’il fallait plaindre ces quelques esseulés, perdus dans cette société matriarcale, ou les envier, à passer 2 ou 3 ans d’études en si bonne compagnie.

De retour à la bibliothèque, et à la faculté de manière plus générale, on s’aperçoit au contraire que les paramédicaux ne sont pas toujours à la fête. Toute l’attention se focalise sur les D4, sur qui repose l’honneur de l’université : ils se doivent de briller au concours de l’Internat face aux carabins concurrents de France et de Navarre. Les paramédicaux se contentent, eux, de la portion congrue : salles de formation éparpillées aux quatre coins des campus, rayons maigrichons dans les bibliothèques…

Et les étudiants de médecine ne semblent pas toujours voir d’un bon œil ce « para-public », qui vient lui piquer des places de lecture déjà chères. Les bouquins et mémoires paramédicaux représentent autant de mètres linéaires qui ne sont plus dévolus aux ouvrages de médecine pure. Sans parler des tests, que les psychomotriciens s’évertuent à tester (c’est le cas de le dire) au milieu des autres lecteurs, avec force lancers de balles en caoutchouc et exercices d’équilibre divers et variés.

Et pourtant… Pourtant, il y a un moment de l’année où les étudiants de médecine regrettent ces « para-sites » (jeu de mot facile). C’est quand elles ont fini leurs examens. Quelle ne fut pas ma surprise, ces jours derniers, d’entendre plusieurs étudiants se lamenter sur la subite disparition des paramédicales, envahisseuses certes, mais accortes tout de même, qu’ils prenaient apparemment plaisir à regarder passer du coin de l’œil, en faisant mine de plancher sur un bouquin d’anatomie. C’est vrai, il y a des choses qu’on n’apprend pas dans les livres

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