Articles avec le tag ‘problèmes’

Encore des questions (et des réponses) sur les manuels d’internat

Mardi 10 mai 2011

La question agite décidément les acquéreurs des manuels d’internat : de plus en plus de manuels (merci VG !), de moins en moins de budgets.

Alors on interroge les étudiants pour savoir ce qui est le plus intéressant pour eux (car les bibliothécaires ont rarement préparé les ECN), histoire de voir ce qu’on ne va plus acheter, faute de sous.

Dernière tentative en date : nos collègues de Grenoble.

Ça se lit ici : http://t.co/0B301Wq

Et cela a été courageusement publié sur la page Facebook de la BU de médecine. Bravo !

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Un bibliothécaire, pour quoi faire ?

Mardi 26 avril 2011

Les étudiants n’ont décidément plus besoin de nous.

Non contents de nous remplacer par des moniteurs ou des automates de prêt, ils ne s’étonnent même plus de notre absence. Certes, l’autre fois, une affichette les avait prévenus quelques jours à l’avance que le service serait sans doute perturbé à cause de la grève annoncée de longue date.

Du coup, ils ne se sont guère étonnés de ne trouver personne en banque de prêt le matin. Ils ont allumé les lumières, les ordinateurs, et on mené leur petite vie de 9h à 22h, comme si de rien était. Pour les prêts-retours, l’automate était branché, donc pas de soucis apparents.

Sauf que… tout le personnel était en grève, et la bibliothèque était officiellement fermée. Mais comme les femmes de ménage ont un peu de mal à verrouiller la porte d’entrée après leur passage, les étudiants l’ont trouvée ouverte et on cru que la bibliothèque l’était aussi.

Argh !

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L’internat qui enfle, qui enfle…

Jeudi 10 février 2011

Les manuels d’internat font partie des best-sellers des bibliothèques de médecine.

Les DCEM se jettent littéralement dessus. Ils ne peuvent pas acheter tout ce qui sort, alors ils empruntent, tous la même spécialité en même temps, en fonction des cours et des examens. Et comme nous n’avons jamais assez d’exemplaires pour eux, les emprunts donnent parfois lieu à une compétition acharnée (truandage pour se faire prolonger les prêts, emprunts croisés avec les cartes des copains – bonjour les embrouilles en cas de retard, exemplaires sciemment mal rangés ou dissimulés derrière des étagères pour que les collègues ne le trouvent pas… J’en passe et des meilleures).

Et l’intérêt pour le papier ne se dément pas. Alors que les éditeurs français, toujours frileux, commencent timidement à tendre un orteil dans le bain de l’édition électronique, les étudiants rechignent à utiliser les manuels en ligne que nous leur proposons en test. Ils veulent du bon vieux papier, qu’on peut transporter avec soi et stabiloter à loisir. Quand les tablettes auront materné les nouvelles générations, et que les ebooks ne seront plus des PDF intouchables, peut-être les choses changeront-elles… Bien sûr, ils se « contentent » de l’électronique quand ils n’ont pas le choix : pays sans bonnes bibliothèques, textbooks trop chers ou volumineux qu’on ne peut pas emprunter, manuels dont tous les exemplaires sont sortis… Surtout que tout ou presque est disponible en ligne d’une manière ou d’une autre, sans attendre que les éditeurs se décident enfin à proposer des offres électroniques cohérentes et abordables. Quand on leur parle des ebooks pendant les formations, les étudiants prennent un malin plaisir à échanger avec leurs camarades les meilleurs adresses pour télécharger tel ou tel manuel, au grand dam du formateur…

Tout ça pour dire qu’une grosse bibliothèque de médecine se doit d’acheter tout ce qui sort en internat, toutes spécialités confondues. Enfin, presque tout, car il existe quand même certaines collections tellement mauvaises que les étudiants ne les empruntent même pas… Non, je ne donnerai pas de non, consultez donc vos stats de prêts !

Sauf qu’en 2008, nous avions évalué qu’il sortait chaque année une centaine de nouveaux titres « internat », tout compris. Pour un prix moyen d’une vingtaine d’euros. Ce qui ne veut rien dire. Car les manuels d’internat appartiennent en gros à deux catégories : les petits à spirales, dans les 10 euros (difficiles à équiper et à ranger : où voulez-vous placer l’antivol ? Et la cote, vu qu’il n’y a pas de dos !?). Et les gros manuels qui dépassent les 30 euros.

Problème. Je viens de faire le bilan 2010. Et nous avons acheté 160 nouveautés ! Pour un prix moyen flirtant toujours avec les 19 euros. Mais 160, c’est plus de 50% de nouveaux titres en deux-trois ans. Ce qui entraîne un budget en hausse considérable, sachant que les manuels d’internat s’achètent parfois par paquets de 30 dans les grandes BU.

À ce problème s’adjoint la question d’un certain éditeur français, aux couvertures flashy – que je ne nommerai pas, car je suis lache. Et puis tout le monde le reconnaîtra. Éditeur connu pour sa production prolifique. Un peu trop même, puisque nous croulons sur les nouveautés, qui ont parfois un goût de réchauffé, à ce que nous en disent les étudiants. Nouvelles éditions où seule la couverture aurait changé, nouvelles collections qui reprendraient des bouts d’autres séries, coquilles en pagaille… Dommage, alors que plein de titres chez eux tiennent la route et sont de grands succès. Il n’y a pas que les bibliothécaires qui se posent des questions, puisque certains étudiants ont même lancé une idée de boycott des récentes publications de l’éditeur, jugées trop décevantes.

Tout ça pour dire qu’il y a de plus en plus d’internat, et que nous avons de moins en moins de sous pour les acheter !

Si vous connaissez les mêmes soucis, témoignez (lachez vos com, comme disent les jeunes).

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Les nourrissons abrégés

Dimanche 5 décembre 2010

Enfin un premier épisode pour la saison 4 !

Avec un post très court et très concret : ne voilà-t-y pas qu’on m’a sollicité pour une recherche documentaire pleine de NRS.

Damned, que sont ces bêtes-là ? En bon bibliothécaire, je cherche en vain un acronyme, comme les affectionnent mes collègues. Le « S » pour « santé » sans doute ? Et je cherche, et je cherche, et mon meilleur ennemi Google demeure muet.

Heureusement, perdu au milieu de la 57e page de résultat, au milieu d’un obscur PDF, la réponse est apparue : point d’acronyme, mais une abbréviation sauvage :

NRS = nourrisson.

Dans le même ordre d’idées (en tout cas glanés dans le même PDF) :

ENF = enfants

HE = huile essentielle reconstituée

HA = hydroalcoolique

CCL = commercialisation.

Autant d’abbréviations (médicales ?) qui pourraient vous être utiles pour répondre aux questions d’un thésard. À bon entendeur…

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Des nouvelles de la présipauté

Jeudi 14 janvier 2010

Notre bien-aimé président a fait part de ses vœux à l’enseignement supérieur, le 11 janvier dernier, sur le plateau de Saclay.
Le texte intégral est disponible ici : http://www.elysee.fr/download/?mode=press&filename=100111-disc-voeux-education-et-recherche.pdf

On y lit avec intérêt que le GrandEmprunt permettra de financer
« l’émergence de pôles d’excellence, qui rassembleront universités, grandes écoles et organismes de recherche dans des campus de rang mondial, capables de rivaliser avec les meilleures universités étrangères, et ayant les mêmes standards d’excellence, notamment sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur : des bibliothèques universitaires modernes, ouvertes 7 jours sur 7, oserai-je le dire, de 8h à 22h. Franchement, je n’ai pas l’intention que l’on fasse des bibliothèques universitaires pour qu’elles soient fermées le week-end et pas ouvertes le soir.« 

Un bien beau programme, qui sera sans doute accompagné de force moyens et créations de postes ! Car qui dit horaires d’ouverture étendus, dit besoins nouveaux en personnels, cela va de soi.
Ah, on me souffle dans l’oreillette que c’est plutôt un poste de fonctionnaire sur deux qui doit disparaître. Mais alors, qui va ouvrir la bibliothèque le soir et le week-end ? Encore des moniteurs étudiants, payés un peu plus qu’un magasinier en début de carrière ? Nous n’osons le croire !

Affaire à suivre ! (signalée par nos collègues de Versailles-Saint-Quentin)

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La règle n°17

Vendredi 18 septembre 2009

Aujourd’hui, j’ai encore oublié la règle n°17, malgré mes mésaventures passées :

À l’hôpital, ne rentre jamais dans une zone que tu n’as pas clairement identifiée.

En cherchant des bibliothèques de médecine, je m’étais déjà retrouvé dans des services de réanimation néonatale. J’avais traversé des urgences de pédiatrie, semées d’embûches et de bambins blessés et hurlants. J’avais failli rentrer dans une chapelle mortuaire en plein office.

Je suis désormais passé à la vitesse supérieure. À ma décharge, je ne me méfiais pas. Pour une fois, je déambulais dans le bâtiment dévolu à l’université – certes sur le site de l’hôpital, mais pas dans une zone vraiment hospitalière. Au pire, je pensais me perdre dans des couloirs obscurs en cherchant la grande desserte centrale que je sais courir sous toute la longueur du bâtiment.

Mais en poussant cette porte inconnue, je me retrouve (avec une collègue), dans une petite cour exigue et un peu sordide. Personne. Des paravents à notre gauche. Des paravents ? Tiens, c’est rigolo, ça. Qu’est-ce qu’il y a derrière ? Tiens, un cercueil. Un cercueil ouvert ! Ah non, PLUSIEURS CERCUEILS OUVERTS !

C’est vrai, je l’avais oublié, le funérarium de l’hôpital est hébergé dans le bâtiment de la fac. Là où l’on trouve les non-publics, les lecteurs morts, comme l’avait dit une fois l’une de mes collègues

C’est quand même sympa, un funérarium ouvert aux quatre vents, où tout à chacun peut rentrer librement pendant l’heure du déjeuner. La prochaine fois que je m’ennuie à la bibliothèque, je saurai quoi faire…

Argh !

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Les jours à risque en BU de médecine

Lundi 22 juin 2009

En bibliothèque de médecine, il y a des jours différents des autres.

Bien souvent, nos étudiants sont très attachés à leurs bibliothèques. C’est là qu’ils suent sang et eau pendant 6 ou 7 ou 8 ans avant de décrocher leur internat. Alors quand ils franchissent une étape, ils aiment bien la fêter, si possible à la bibliothèque, lieu hautement symbolique.

Ce qui n’est pas pour arranger nos affaires.

La date à risque est par définition le soir du dernier jour de l’ECN. Les étudiants sont alors tentés de débouler en BU avec force bouteilles de bière et enceintes pour célébrer la fin du calvaire. La fiesta qui s’ensuit présente de nombreux désavantages  : tapage qui empêche les autres étudiants de travailler, projections de liquides et autres détritus qui font le délice des équipes de ménage du lendemain matin, acrobaties diverses qui envoient parfois certains candidats… aux urgences toutes proches, où ils se font tancer par leurs compères de garde !

Autre date à risque : le premier soir de l’amphithéâtre dit « de garnison« , où les futurs internes choisissent enfin leur spécialité. Les premiers reçus, qui décrochent donc la spécialité de leur choix, sont heureux d’aller fêter cela à la bibliothèque. Les autres soirs sont plus calmes : quand on est moins bien classé et qu’on a pas eu la spécialité qu’on souhaitait, on est moins guilleret !

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Encore plus d’étudiants !

Mercredi 18 juin 2008

Lu dans le Canard enchaîné de cette semaine :

Notre président aurait envisagé, le 11 juin dernier, devant des sénateurs, de supprimer le numerus clausus à la fin de la première année de médecine. Ce qui signifie beaucoup plus d’étudiants en deuxième, puis en troisième, puis en quatrième année, et ainsi de suite…

C’est peut-être une bonne nouvelle pour les étudiants, mais pour les bibliothèques ? Ca veut dire encore plus de public, dans des espaces déjà surchargés pour certains, et qui ne sont guère extensibles… Il y a déjà des étudiants qui bossent dans le couloir devant la bib, faute de place en salle. S’ils sont trois ou quatre fois plus nombreux, pourra-t-on encore passer dans le couloir ?

À suivre…

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6 ans de retard

Jeudi 10 avril 2008

Surprise aujourd’hui à la banque de prêt :

Voici un client un lecteur qui arrive avec un livre qu’il aurait dû rendre… en 2002 !

6 ans de retard. Chez nous, 1 jour de retard, c’est un jour de suspension de prêt. Et donc, 6 ans, ça fait 6 ans de suspension de prêt.

« Hé bien, Monsieur, merci d’avoir ramené le livre. Vous pourrez emprunter à nouveau… en 2014. A bientôt ! »

Explication de texte : en fait, ce lecteur, inscrit autrefois à la bibliothèque, avait voulu se réinscrire chez nous le mois dernier. C’est à ce moment qu’on lui avait signalé ce léger retard, dont, bien évidemment, il n’était pas au courant. Après un mois de recherche, il a enfin retrouvé l’ouvrage chez lui et nous l’a rapporté.

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La médecine malgré lui

Mercredi 19 décembre 2007

Une erreur à ne pas faire quand on est bibliothécaire médical : s’abonner à une newsletter d’un gros éditeur (mais alors très gros, vraiment), que nous ne nommerons pas pour préserver son anonymat.

Au début, ça a l’air sympa, on reçoit des nouvelles très sérieuses en anglais. Et puis, un beau jour, on décide de se désabonner. On clique sur le lien habituel en fin de message, et on atterrit sur une page type qui nous annonce que notre demande a bien été prise en compte. « We’re sorry to lose you ». On en a presque mal au coeur. On imagine les pauvres commerciaux en train d’écraser une larme parce que vous les quittez.

Mais les amoureux éconduits sont parfois opiniâtres.

Quelques jours plus tard, vous recevez à nouveau une newsletter. On se dit qu’il y a peut-être eu un souci, alors on se désabonne à nouveau. Et à nouveau l’éditeur est désolé de nous perdre…

Encore une newsletter en fin de semaine. Vous vous dites : « Tiens, j’ai dû m’abonner à plusieurs lettres sans faire gaffe. Vais me désabonner de celle-là aussi… »

Mais l’éditeur de continuer de vous abreuver de newsletters, de semaine en semaine, malgré vos demandes répétées de désabonnement. Vous me direz, ça change du Viagra…

En fait, il semblerait qu’en demandant à recevoir des newsletters, on soit inscrit d’office à toute une palette de lettres différentes ; toutes les spécialités de la médecine y passent : la lettre pédiatrie, la lettre obstétrique, la lettre cardiologie… et il faut apparemment se désabonner de chacune individuellement !

Un bon conseil donc : ne pas s’abonner du tout est encore plus simple !

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