La règle n°17

Aujourd’hui, j’ai encore oublié la règle n°17, malgré mes mésaventures passées :

À l’hôpital, ne rentre jamais dans une zone que tu n’as pas clairement identifiée.

En cherchant des bibliothèques de médecine, je m’étais déjà retrouvé dans des services de réanimation néonatale. J’avais traversé des urgences de pédiatrie, semées d’embûches et de bambins blessés et hurlants. J’avais failli rentrer dans une chapelle mortuaire en plein office.

Je suis désormais passé à la vitesse supérieure. À ma décharge, je ne me méfiais pas. Pour une fois, je déambulais dans le bâtiment dévolu à l’université – certes sur le site de l’hôpital, mais pas dans une zone vraiment hospitalière. Au pire, je pensais me perdre dans des couloirs obscurs en cherchant la grande desserte centrale que je sais courir sous toute la longueur du bâtiment.

Mais en poussant cette porte inconnue, je me retrouve (avec une collègue), dans une petite cour exigue et un peu sordide. Personne. Des paravents à notre gauche. Des paravents ? Tiens, c’est rigolo, ça. Qu’est-ce qu’il y a derrière ? Tiens, un cercueil. Un cercueil ouvert ! Ah non, PLUSIEURS CERCUEILS OUVERTS !

C’est vrai, je l’avais oublié, le funérarium de l’hôpital est hébergé dans le bâtiment de la fac. Là où l’on trouve les non-publics, les lecteurs morts, comme l’avait dit une fois l’une de mes collègues

C’est quand même sympa, un funérarium ouvert aux quatre vents, où tout à chacun peut rentrer librement pendant l’heure du déjeuner. La prochaine fois que je m’ennuie à la bibliothèque, je saurai quoi faire…

Argh !

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Une réponse à “La règle n°17”

  1. Stéphanie dit :

    oui, on fait de drôles de découvertes quand on est bib en CHU … on se promène innocemment et on se retrouve à la chapelle mortuaire …

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